La belle saison – ruche Warré /kenyane


Introduction / L’implantation du rucher / L’organisation de la ruche /  L’équipement / Le fonctionnement de la ruche / La belle saison / La récolte / La fin de saison /


– Janvier – février- mars : Le froid, très peu d’activité
C’est l’hiver, grosso-modo en dessous de 8°C les abeilles ne sortent pas. Elles consomment ce qu’elles ont accumulé au cours de la belle saison.
Si l’hiver est long et très froid il faudra veiller à ce qu’il y ait suffisamment de nourriture dans la ruche, sinon l’essaim va mourir de faim.

La reine va reprendre très doucement sa ponte en février, selon la température, le climat et les premières ressources mellifères (perce-neige, mahonia, forsythia, narcisse, saule, pâquerette…).
Quelquefois une petite élévation même courte des températures permet aux abeilles de faire une sortie devant la ruche, c’est le vol de propreté.

L’aération dans le pied de ruche a été fermée en hiver. Dès que le température remonte on peut l’ouvrir.

– Mars-Avril
L’activité est en hausse. La reine accélère sa cadence de ponte. Les abeilles sortent et ramènent à la ruche, pollen et nectar. A noter que l’on voit sur les pattes arrières les pelotes de pollen, c’est vraiment le signe qu’il y a reprise.

Extrait du livre de l’abbé Warré : Une abeille pèse environ 1/10è de gramme. Elle peut rapporter 1/2 de son poids soit 0,05g mais elle ne rapporte le plus souvent que 0,02g. Il faut donc 50 000 voyages pour obtenir 1kg de miel. Sachant qu’une abeille peut faire une vingtaine de voyages par jour distant à 1 km de la ruche A/R, elle rapportera donc 0,40g de miel. Il faut ainsi plus de 40 000 kms pour obtenir 1 kg de miel. Soit le tour de la terre !

Rayons du corps en développement  – vue de dessous (Warré)

La construction n’est pas toujours régulière (Warré)

Cadre ruche kenyane

– Avril -Mai
Les ressources mellifères du printemps sont importantes, la reine pond beaucoup, la colonie se développe énormément. Il faut mettre une hausse pour que les abeilles puissent stocker le miel.

Afin d’éviter que la reine ne monte pondre dans cette hausse, ce qui poserait problème pour la récolte car le miel serait mélangé au pollen et surtout au couvain, on pose au dessus du 1er élément (le corps) une grille à reine. C’est un grillage plastique ou métallique qui permet aux ouvrières de passer au travers de la grille et d’aller stocker le miel au dessus dans la hausse sans que la reine puisse y aller pour pondre car elle est trop grosse.

Mai juin : c’est le mois du début de l’essaimage .

L’essaimage

C’est le processus naturel et normal chez les abeilles pour se multiplier. C’est un processus essentiel pour leur survie. Il se produit au printemps jusqu’au début de l’été en mai, juin quand la colonie s’approche de son maximum d’abeilles. Les phéromones de la reine ne sont plus assez puissantes pour maintenir la cohésion entre les abeilles.
Les ouvrières vont construire une ou plusieurs cellules royales. La reine actuelle va pondre un œuf dans ces cellules que les ouvrières vont alimenter avec de la gelée royale. L’incubation va durer 16 jours, alors qu’elle est de 21 jours pour les ouvrières et de 24 jours pour les faux-bourdons .

Une cellule de reine

Quelques jours avant la naissance de la nouvelle reine, la vieille reine va quitter la ruche avec la moitié des ouvrières et mâles, c’est ce que l’on appelle l’essaimage.
S’il y a plusieurs cellules de reine dans la ruche, la première qui emerge va tuer les autres reines.
La ruche aura donc une reine vierge qui ira se faire féconder lors de son vol nuptial par 10 à 15 mâles d’autres ruches.
A son retour, cette jeune reine va commencer sa ponte.

Un essaim naturel ayant quitter la ruche

Cet essaimage est impressionnant parce que 10 000 à 30 000 abeilles quittent la ruche en même temps. C’est un nuage d’abeilles. Elles ont fait provision de miel dans leur jabot et de ce fait ne sont pas du tout agressives , il n’y a donc pas de crainte à avoir.
Dans un premier temps, l’essaim va se poser près de la ruche, n’importe où, branche d’arbre…Lorsque les abeilles éclaireuses auront trouvé un abri plus sécurisé, protégé des intempéries, l’essaim va partir de nouveau pour s’y installer.
Cet essaim peut être récupéré par un apiculteur qui pourra après observation, le mettre dans une ruchette.

Un autre essaim naturel

Pour l’apiculteur centré sur la récolte de miel, l’essaimage n’est pas forcément intéressant puisque d’une part, les abeilles vont se gaver de miel avant de partir et la reprise de ponte de la nouvelle reine ne se fera pas avant 1 semaine après son vol de fécondité. Enfin cette ponte  ne donnera naissance aux nouvelles abeilles qu’après 21 jours. Il y a donc une perte nette de récolte miel de cette ruche mais du point de vue de l’abeille; l’essaimage est positif puisqu’il y a une nouvelle jeune reine qui naît.

Les causes de l’essaimage :

– la vieille reine ne génère plus assez de phéromones pour l’ensemble des abeilles.
– il y a un manque de place dans la ruche d’où le départ d’une partie des abeilles.

L’apiculteur peut essayer de lutter contre l’essaimage en ouvrant le corps de ruche, en inspectant les cadres et en détruisant les cellules de reine, mais pour cela il faut examiner les cadres toutes les semaines.
Il peut aussi remplacer certains cadres de corps en bordure du couvain au début du printemps et mettre une hausse. Cela va créer de la place  et il y aura du travail de construction à faire par les abeilles sur les nouveaux cadres.
L’essaimage a lieu le plus souvent, en début d’après-midi ( soleil au zénith), par beau temps et en particulier après une période de confinement liée à la météo.

NB: L’essaimage dans la ruche Warré ou kenyane est moins fréquent, car les abeilles ont beaucoup de travail avec la construction des cires.

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